Utiliser un poste à souder MIG triphasé en monophasé, c’est facilement réalisable à partir du moment où l’on a un Mig.
Voici donc la méthode, qui fonctionne pour mon modèle.
Le poste à souder au MIG que j’ai sous la main est un Telwin Bimax 202.
Un vieux modèle qui menaçait de finir à la ferraille. Parfaitement fonctionnel, j’ai fait mes premiers pas dessus.
Le seul hic, c’est qu’il est en tri à l’origine…
Le capotage latéral montre les entrailles du système.
L’alimentation est possible en 400 et en 230 Volts. C’est impératif d’avoir au moins la bonne tension secteur pour le primaire des transformateurs.
Le circuit commence par un domino sur lequel sont placés les trois conducteurs avec les lettrages R, S et T.
Puis suit un contacteur de puissance à commande en 230V, il est actionné par la gachette. Bonne chose pour la sécurité, lorsque la torche est éteinte, il n’y pas de jus sur le transformateur de puissance.
Pris en parallèle sur l’entrée du contacteur se trouve la ligne qui alimente l’électronique en prenant 2 conducteurs. Cette ligne passe par le sélecteur de tension puis dessert l’interrupteur général et les transformateurs des accessoires (tous marqués entrée 230V, sortie 24V).
Donc en premier état des lieux, tous les accessoires sont en 230V monophasé ou en 24V.
De plus on voit clairement que le transformateur dispose de trois paires d’enroulements bien séparés, que l’on peut donc faire marcher de manière indépendante.
En suivant les câbles entre le domino d’arrivée et le contacteur de puissance, sur mon engin le monophasé est pris entre R et S, je vais donc brancher mon alimentation sur ces deux plots.
Après remontage de la carte électronique, je peux tester l’ensemble à vide. La ventilation s’enclenche avec l’interrupteur général, la gâchette actionne l’électro-vanne du gaz et la roulette du dévidoir.
Avec un multimètre, je peux tester la tension présente sur les plots de branchement de la torche, de 17 à 29 Volts selon la position.
Il ne me reste qu’à remettre du fil, attraper un martyr et faire des essais.
J’ai un peu tâtonné, il semblerait qu’avec mon fil de 0.8 plein, il faille mettre avance maxi et voltage sur 5 (dans les 24-26 Volts) pour réussir quelque chose.
J’ai fait les essais sans gaz (au prix des bouteilles !) et en laissant le plus à la torche sur une tôle de 0.6, donc c’est atroce voir ça fait un trou.
Maintenant, il me reste à pratiquer pour apprendre à l’utiliser correctement.
Dans les faits, le passage en mono ne va pas faire consommer plus que l’indication du fabricant. On se retrouve par contre avec une tension de sortie moins bien régulée et surtout moins d’intensité.
Cette perte d’intensité me sera utile pour souder de la tôlerie fine du genre carrosserie automobile.